Alexandre Lemare (1766 – 1835)
Étonnant personnage que ce Grandvallier aux multiples vies.
1766, le 2 février : Lemare Pierre Alexandre naît aux Faivres, de Claude-Joseph Lemare et Françoise Monnet. Acte établi par le curé de l’Abbaye, Pierre-Joseph Martelet (curé de 1753 à 1800). La famille paysanne se compose de 3 garçons et 3 filles. Le cadet des garçons, Joseph-François devint maître horloger.
Vers 1778 : Lemare va à l’école chez un prêtre voisin “à raison de 15 sous par mois”. tout en gardant les vaches il s’exerce au thème latin. Puis il entre au collège de Saint-Claude, en pension “à raison de 3 francs 10 sous, soupe comprise”. Après un an de rhétorique au Collège de l’Arc à Dole, il revient à Saint-Claude au séminaire “pour la philosophie”. Il fut chassé du séminaire après avoir publié une brochure “Le mariage des prêtres”.
1787-1790 : période lyonnaise
Lemare se réfugie à Lyon ou il devient précepteur des enfants du Consul et où il vit les débuts des événements révolutionnaires. Il fonde un club avec Joseph Chalier.
1790. le 30 mai : Lemare est présent au camp fédératif de Lyon. Il publie ses premiers textes et adresses révélant sont intérêt pour les nouvelles idées révolutionnaires.
En novembre : Lemare est élu vice-président de la commission de Dole.
1794. le 20 janvier : il est nommé Président pour un très court temps.
Le 7 mars : de nouveau à la commission, puis le 21 mars Président du Jura.
Le 29 mars : Claude Prost, représentant en mission, lance un mandat d’arrêt contre Lemare. Celui-ci s’enfuit et se cache, sans doute, à Paris.
Le 6 septembre : le mandat d’arrêt contre Lemare est annulé.
Le 16 septembre : Lemare est arrêté chez son ami Corneille, à Dole. Il est placé au Fort Saint- André à Salins.
1796. de janvier à août 1797 : Lemare est agent municipal (maire) de Grande Rivière.
1799, en août : Lemare est nommé au Directoire exécutif du Jura. Il est Président du département.
Le 23 septembre : Lemare préside une grande fête révolutionnaire à Lons, se constitue prisonnier puis fait annuler ce jugement du Directoire.
Le 3 décembre : Lemare détruit un portrait de BONAPARTE en séance. Il s’enfuit en Suisse. Condamné à 10 ans de fer, il se constitue prisonnier puis fait annuler ce jugement.
1800 : Lemare s’installe à Paris.
1801 : Fondation, à Paris, de l’Athénée de la Jeunesse, école où sont enseignés latin et français. Lemare publie ses premiers livres.
1808 en mai : Lemare est le personnage central de la conspiration du Géneral Malet. En juin, tous les conjures sont inquiétés ou arrêtés. Mais Lemare a pris la fuite… Lemare circule dans toute l’Europe.
En octobre : il passe 3 semaines dans le Grandvaux.
1809 le 15 avril : Lemare est nommé chirurgien des Armées de l’Empire. Il parcourt l’Europe et assiste même à l’incendie de Moscou, en septembre 1812.
1814 en mai : retour en France. Lemare lance une proclamation à Paris en faveur de LOUIS XVIII.
1815. en mars : pendant les Cent Jours, Lemare devient “Commissaire du Roi”. Avec l’abbé Lafon, il anime une propagande hostile à Napoléon, dans le Jura et le Doubs. La Commission passe à Saint-Laurent le 23 mars. Peu après, elle s’enfuit en Suisse et agit de là. Le 15 septembre : Lemare est reçu par LOUIS XVIII. Il est remercié mais n’a aucune récompense.
Après les cent jours, Lemare rentra dans la vie civile. Il soutint sa thèse de docteur en 1815, à la faculté de Paris ; elle portait ce titre : Quid possint in sanitatem quidquid liberum vulgò dicitur et liberale, necnon libertatis, quaecumque ea sit, decens et facilis usus.
1820, le 9 avril : Lemare dépose un brevet pour la “Marmite autoclave”.
1822 : invention du “Caléfacteur“, la première cocotte-minute. Il sera vendu à environ 20 000 exemplaires.
1826, le 5 avril : la fille de Lemare, Camille, épouse un architecte de Paris, Charles Auguste Fourdrin. Un cousin Pichon y représente la famille de Grande-Rivière.
1834. en septembre : brevet pour le “Four aérotherme”. Il publie depuis 1816 de nombreux livres. Une cinquantaine d’entre eux se trouve à la Bibliothèque Nationale de Paris surtout de la grammaire latine et française car Lemare est un fort important grammairien.
1835. le 18 décembre : Lemare meurt à son domicile au 3 quai Conti, près du Pont-neuf.
1839 : une boulangerie est ouverte au Petit Montrouge (au sud de Paris). Le four de 1834 y est utilisé. Plus de 6 000 kg de pain par jour : C’est la première boulangerie industrielle. Le bâtiment est dû au gendre de Lemare, Fourdrin.
À lire : “Lemare” de Michel Vernus et Max Roche – ISBN 2-908340-26-7 Editions Aréopage à Lons-le-Saunier. En librairie.
Lemare par lui-même. Lire la suite…